Les phytonutriments

Qu’est-ce qu’un phytonutriment? Les phytonutriments nous aident à vieillir en santé et à nous protéger contre les maladies graves. Au moment d’apprendre l’ABC de la nutrition, l’accent porte surtout sur les macronutriments dont les protéines, les lipides et les glucides, et les micronutriments dont les vitamines et les minéraux qui sont essentiels à la vie humaine. Toutefois, il existe une catégorie entière de nutriments  qui passe souvent sous silence mais que de plus en plus de scientifiques estiment essentiels, les phytonutriments.

Comme le nom l’annonce (phyto = plante), il est question de l’alimentation issue des végétaux. Ainsi, ce sont les phytonutriments (que les scientifiques appellent aussi substances phytochimiques) qui confèrent aux végétaux leurs couleurs vivent, leurs goûts et leurs textures. Les phytonutriments sont des moyens de défense des plantes et sont aussi favorables pour notre santé. Ils sont reconnus pour être des antioxydants puissants. Ils aident entre autres à se protéger de certains cancers, des maladies cardio-vasculaires et neurodégénératives et du vieillissement prématuré. Certains d’entre eux réduisent la réponse inflammatoire et augmentent notre résistance aux corps étrangers. D’autres sont métabolisés en Vitamine C et aide les fonctions visuelles, d’autres aident à l’élasticité de la peau. Enfin, un de leur rôle les plus important est de nous aider à vieillir en santé.

Que nous apportent les aliments ? 

Phytonutriment Canada a conçu des produits axés sur les phytonutriments et visant la protection contre certaines maladies. La gamme de produits de santé naturels « C&B » vise à vous prémunir contre les infections urinaires avec le C&B Formule Urinaire. Quant au « C&B Formule Prostate » celle-ci est pour contrer les maladies liées à la prostate. Il est à noter que plusieurs autres licences de commercialisation de Santé Canada ont été obtenues pour la fabrication des produits touchant le bien-être sexuel et la santé cognitive. (cerveau).

L’alimentation nous apporte :

  • les macronutriments qui fournissent les calories, c’est à dire l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’organisme. Ce sont les lipides, les glucides et les protéines.
  • les micronutriments qui ne jouent aucun rôle énergétique. Même si les micronutriments ne sont présents qu’en infimes quantités (microgrammes ou milligrammes) et qu’ils ne constituent qu’environ 2 % de l’alimentation, ils sont absolument nécessaires au maintien de la vie car indispensables à l’ensemble des réactions chimiques.

Les micronutriments sont classés en 4 familles :

  • les vitamines
  • les minéraux et les oligo-éléments
  • les acides gras essentiels
  • les acides aminés

Certains micronutriments ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation. Une carence de ceux-ci, même légère, occasionne des problèmes de santé. Une carence sévère entraînera la maladie et à long terme la mort.

Les phytonutriments ne sont donc ni des vitamines, ni des minéraux et se trouvent naturellement dans les aliments du règne végétal. Les légumes et les fruits sont riches en phytonutriments et en micronutriments. Chaque couleur (vert, rouge, jaune/orange, blanc/brun, bleu/mauve) possède des niveaux différents de ces micronutriments et phytonutriments.

Les phytonutriments sont-ils essentiels et peuvent- t’ils être fabriqués par l’organisme?

Variez et equilibrez votre alimentation
Variez et équilibrez votre alimentation en prenant soin d’y inclure une multitude de phytonutriments

Les phytonutriments ne sont pas essentiels. L’absence d’entre eux dans notre alimentation n’aboutira pas à la mort. Les phytonutriments ne peuvent pas être fabriqués par l’organisme et doivent impérativement être apportés par une alimentation variée, équilibrée et de bonne qualité.

Puisque les scientifiques continuent à prouver que ces substances chimiques naturelles ont un effet à court terme sur la santé et à long terme sur la survie, il devient de plus en plus acceptable de discuter de leur caractère essentiel. En d’autres mots, alors que se multiplient les études démontrant que les phytonutriments parviennent à réduire les risques en matière de santé au cours d’une vie, les percevoir comme «essentiels» devient tout naturel. Puisque ces petites molécules agissent sur chacun des systèmes de notre organisme, de l’intestin jusqu’au cerveau, les effets bénéfiques qu’ils exercent sur la santé sont réellement innombrables.

Les phytonutriments sont-ils nombreux?

Les phytonutriments constituent une catégorie d’envergure. Elle regroupe principalement les polyphénols et les caroténoïdes. Les passionnés de la nutrition aimeront sans doute savoir qu’en janvier 2016, les scientifiques avaient répertorié 23,137 phytonutriments uniques dans les aliments végétaux. Il est certain qu’au cours des années à venir, bien d’autres seront découverts. Au contraire des protéines, des glucides, des lipides, et même des minéraux qui sont tous de bonne taille, chaque phytonutriment est minuscule. Ce sont de toutes petites molécules, mais, en matière de protection de la santé, leur action est inversement proportionnel à leur grosseur.

Les phytonutriments s’ont-ils salutaires pour la santé ?

Depuis la découverte des phytonutriments, les scientifiques se sont quasi exclusivement concentrés sur leur activité antioxydante pour en expliquer les bienfaits salutaires. Bien que cette activité soit importante, il semble que ces nutriments favorisent un bon état de santé de multiples façons, notamment en interagissant avec le système immunitaire ainsi qu’avec certaines cellules qui, sous leur influence, offrent un rendement optimal. Fait étonnant, il a même été prouvé que les phytonutriments instaurent un milieu sain à l’échelle de l’organisme, ce qui améliore l’état de santé des microbes intestinaux. Ils sont aussi aptes à influer sur le débit sanguin et l’expression de gènes qui contribuent à la maîtrise de l’insuline et de la glycémie.

Est-il difficile de consommer suffisamment de phytonutriments?

Il devient de plus en plus difficile de consommer les phytonutriments que nous obtenions auparavant des aliments. Puisque les phytonutriments sont très amers, leur teneur dans les fruits et les légumes frais a été réduite de manière sélective pour plaire au délicat palais nord-américain. Cela fait en sorte que la teneur en phytonutriments de certains aliments est devenue des centaines de fois plus faible qu’elle l’était à l’origine. Pour compenser les pertes provoquées par la multiplication sélective des végétaux, plusieurs experts de premier plan recommandent la consommation de phytonutriments issus de végétaux entiers. Et puisque les phytonutriments collaborent à la manière des musiciens d’un orchestre, consommer un seul phytonutriment isolé de l’aliment ne compense pas ces pertes. 

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Un montage amusant d’une tête de bonhomme avec différents légumes et fruits de couleurs vives.

 

Quels sont les phytonutriments les plus connus et où les trouvent t’on?

Les phytonutriments les plus connus sont :

  • Les composés phénoliques ou polyphénoles, flavonoïdes (anthocyanes, proanthocyanes), isoflavonoïdes, flavonoles, flavones, etc, (Sources : légumes, fruits, thé vert, soja et particulièrement les petits fruits tel le bleuet, l’aronia, l’airelle idaea et la canneberge.)
  • Les acides phénoliques (acide férulique, acide cafféique, acide coumarique, acide ellagique, acide gallique). Sources: céréales complètes, baies, cerises, raisins, agrumes…
  • Les tanins et les catéchines. Sources: lentilles, haricots, thé, raisin, vin…
  • Les terpènes et les Caroténoïdes (bêta carotène, alpha carotène, cryptoxanthine, zéaxanthine, lycopène, lutéine …). Sources: Carotte, melon d’eau papaye, mangue, épinard, chou frisé, tomates poivrons rouges, oranges…
    • La carotte est une source importante de caroténoïdes. Les caroténoïdes donnent la couleur orangée aux carottes, aux pêches, aux mangues, mais, ils peuvent aussi être trouvées dans des légumes à feuilles vertes.
  • Les limonoïdes (limonin, nomilin, dlimonine). Sources: Orange, citron, pamplemousse, raisin, lime…
  • Les composés soufrés et les xxorganosulfurés. Sources: Allicine dans l’ail et dans lechitaké
  • Les isothiocyanates. Sources: Sulforaphane dans les crucifères, bok choy, brocoli chou chou-fleur

L’acide ellagique, un très puissant polyphénol

Les sources principales de l'acide ellagique sont le bleuet sauvage, la framboise et la fraise.

On retrouve l’acide ellagique principalement dans les baies (framboises, fraises, bleuet sauvage), la châtaigne, les noix et la grenade. L’acide ellagique possède plusieurs propriétés intéressantes. On a démontré que parmi 6 extraits de fruit, les mûres et les framboises se classaient en première et deuxième place en ce qui concerne la lutte contre l’oxydation du « mauvais cholestérol » (LDL), un facteur important de risque de maladies cardiovasculaires.   D’autres études démontrent aussi que l’acide ellagique pouvait réduire les dépôts de plaque dans l’aorte et le cholestérol sanguin.

Côté cancer, de nombreuses études démontrent que cette substance phytochimique éviterait le déclenchement de mutations qui pourraient ouvrir la voie à son apparition. Un autre mécanisme d’action attribué à l’acide ellagique est sa capacité à inhiber deux protéines fondamentales (VEGF et PDGF) dans la formation du réseau sanguin des tumeurs.

Des chercheurs japonais ont aussi analysé cliniquement les effets de cet acide sur la pigmentation cutanée et ont concluent que l’acide ellagique provoquait un éclaircissement de la peau, la rendant plus lumineuse et éclatante et ce, à cause de son effet inhibiteur du processus de synthèse de la mélanine qui est responsable de la pigmentation de notre  peau, de nos yeux et de nos cheveux. L’acide ellagique arriverait aussi à augmenter de 25% l’action d’un protecteur solaire parce qu’elle potentialise les niveaux de glutathion, un antioxydant naturel produit par l’organisme, qui protège l’ADN des cellules. Elle aide aussi à diminuer les taches de vieillesses.

Dans quel aliment peut-on retrouver l’acide ellagique? Particulièrement dans les petits fruits tels, framboise, fraises, bleuet sauvage mais aussi dans la châtaigne, les noix et la grenade.


L’ ÉPIGALLOCATÉCHINE 3- GALLATE (EGCG)

Tue certaines cellules cancéreuses humaines et animales dans des tests en laboratoire. Dans quels aliments peut-on retrouver  l’EGCG: Thé vert

Les FRUCTO-OLIGO- SACCHARIDES

Protègent le côlon en favorisant la croissance des bactéries bénéfiques et en inhibant la croissance des bactéries nocives. Peuvent être utiles aux personnes traitées aux antibiotiques ou en chimiothérapie. Dans quels aliments peut-on retrouver les fructo-oligo-saccharides? Le Topinambour

La GÉNISTÉINE, un isoflavone

La génistéine semble réduire les risques de cancer du colon, du sein et de l’ovaire en limitant les effets des œstrogènes sur ces tissus. Dans quels aliments peut-on retrouver la génistéine ? Légumineuses, lait de soya, tofu, café

INDOLE-3-CARBINOL

Inhiberait certains types de cancer du sein en modifiant la réaction des cellules aux œstrogènes. Dans quels aliments peut-on retrouver l’indole-3-carbinol ?    Brocoli, chou-fleur, chou frisé

ISOTHIOCYNATES

Favorisent la production d’enzymes susceptibles d’inhiber l’évolution du cancer. Dans quels aliments peut-on retrouver les isothiocynates ?  Cresson

LENTINANE

Augmente l’immunité. S’utilise au Japon pour traiter les patients atteints de cancer et d’une infection au VIH. Dans quels aliments peut-on retrouver le lentinane ?  Champignons shiitakes

LIMONÈNE

S’opposerait à une protéine qui facilite la croissance des cellules cancéreuses. Serait particulièrement utile dans la prévention des cancers du sein, du foie et du poumon. Dans quels aliments peut-on retrouver le limonène ?   Zeste d’agrume râpé, menthe, kumquats, graines de carvi et de céleri.

LYCOPÈNE

Combat les radicaux libres et semblerait inhiber l’oxydation de l’ADN qui peut mener à quelques cancers. Dans quels aliments peut-on retrouver le lycopène ? Tomates (surtout en jus), pastèque, pamplemousse rosé

QUERCÉTINE

Inhiberait la croissance de la bactérie qui cause la plupart des ulcères gastriques. Diminue le risque de cataracte. Dans quels aliments peut-on retrouver la quercétine ?   Pommes, baies, tomates, raisin rouge, pois mange-tout.

SAPONINES

Aident à tuer des protozoaires pathogènes comme la giardiase dans les voies digestives. Auraient des effets hypocholestérolémiants. Dans quels aliments peut-on retrouver les saponines ?  Fèves de soja

STÉVIOSIDE

Feuille de stévia, un édulcorant sans calorie qui peut aider à perdre du poids en diminuant le besoin de sucreries. Provient d’une molécule de sucre de la feuille du stévia, plante sud-américaine de la famille des chrysanthèmes. Dans quels aliments peut-on retrouver le stévioside ?  Suppléments vendus dans les boutiques d’aliments santé.

SULFORAPHANE

Potentialise l’activité des enzymes de détoxication de phase II qui protègent les cellules saines contre la maladie. Dans quels aliments peut-on retrouver le sulforaphane ?   Brocoli, chou-fleur, chou frisé

ZINGÉRONE

Désactive les radicaux libres qui peuvent endommager les tissus et provoquer leur inflammation. Dans quels aliments peut-on retrouver la zingérone ? Gingembre, canneberge, manque, framboise.

Mange t’on suffisamment d’aliments nous apportant des phytonutriments?

Non. Des études montrent que seulement 31% de la population mangent suffisamment de légumes et fruits verts.  Seulement 22% mangent suffisamment de rouges, 21% mangent suffisamment de jaunes/oranges, 14% mangent suffisamment de blanc/brun et finalement, seulement 11% mangent suffisamment de bleus/mauves.

 

Rappel sur quelques définitions

Vitamines

Une carence vitaminique peut entraîner une diminution des fonctions immunitaires (fonctions de défense de l’organisme), et favoriser l’apparition, liée à l’âge, de processus comme l’ostéoporose, la démence, l’athérosclérose et le cancer. Notre alimentation doit donc être riche et variée pour éviter toute carence.  Les suppléments ne sont nécessaires qu’en cas de déficit avéré car, attention, un excès de vitamines produit des radicaux libres. Le suivi par un spécialiste est donc recommandé pour garder un apport optimal.

Minéraux

Tout comme les vitamines, les minéraux n’apportent pas d’énergie mais ils sont indispensables à la vie de nos cellules. Notre alimentation doit en apporter chaque jour des quantités suffisantes pour compenser les pertes dans les urines.

Les sels minéraux sont présents dans tous les aliments. Pour assurer un apport suffisant, il suffit de varier son alimentation et de manger équilibré. Mais, attention. Le mode de préparation des aliments et le mode de cuisson sont importants pour la conservation des minéraux.  Or, le raffinage que subissent certains aliments (sucre, farine, céréales…) les appauvrissent. Ces aliments raffinés sont dépourvus de valeur nutritives, sont mal digérés et obligent l’organisme à puiser dans ses réserves de vitamines et minéraux pour les métaboliser, provoquant déminéralisation et dévitalisation. Concernant le mode de cuisson, la cuisson à la vapeur ou à l’étouffée n’altèrent pratiquement pas les minéraux. Les autres modes de cuisson à fortes températures comme la cocotte-minute les détruisent.

Les minéraux les plus importants sont : le sodium (sel), le potassium, le calcium, le fer, le magnésium et le phosphore. Ces derniers sont nécessaires à tous les organes, notamment le cerveau, et au fonctionnement des enzymes.  Leur rôle est donc vital. Un bilan sanguin permet de déterminer une carence en l’un ou l’autre minéral et une éventuelle prise de compléments peut être conseillée par votre médecin ou votre professionnel de la santé.

Oligo-éléments

Tout comme les vitamines, les oligo-éléments n’apportent pas d’énergie mais ils sont indispensables à la vie de nos cellules. Ces oligo-éléments interviennent dans l’activité des enzymes et des hormones. Les oligo-éléments sont l’iode, le cuivre, le fluor, le chlore, le zinc, le cobalt, le sélénium et le manganèse. Les oligo-éléments ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme qui doit les puiser dans l’alimentation très régulièrement car les stocks sont limités. Pour assurer un apport suffisant, il suffit de varier son alimentation et de manger équilibré.  Mais attention!  Tout comme dans le cas des minéraux, le mode de préparation des aliments et le mode de cuisson sont importants pour leur conservation.

 Acides gras essentiels

Les acides gras essentiels sont les acides gras (graisses) que l’organisme n’est pas capable de fabriquer. Il doit impérativement les trouver dans l’alimentation ou les compléments alimentaires. Ils jouent un rôle primordial dans le bon fonctionnement des cellules et ont un rôle sur l’inflammation, sur l’immunité et sur la coagulation du sang.

Depuis de nombreuses années, des chercheurs ont pu démontrer les relations qui peuvent exister entre maladies cardiovasculaires et alimentation. La première population à avoir été étudiée fut celle des esquimaux du Groenland qui ne présentent que rarement des problèmes d’infarctus du myocarde. Par la suite, des chercheurs japonais ont constaté que les habitants de l’archipel d’Okinowa détiennent le record du monde de longévité. Le point commun entre ces 2 populations est une consommation importante de poissons riches en oméga 3 (acides gras essentiels).

Acides aminés

Les acides aminés sont des nutriments indispensables à l’organisme. L’assemblage de plusieurs acides aminés forme les protéines qui sont les agents de structure irremplaçables de tout notre organisme. Nos muscles, nos chromosomes, nos anticorps, nos hormones sont faits de protéines. Les besoins journaliers sont importants car certaines molécules se renouvellent très souvent dans notre organisme (cellules du sang, du tube digestif, des phanères entre autres) Il existe des acides aminés essentiels que l’organisme ne peut produire et qui se doivent d’être pris par l’alimentation.

 

Le stress oxydatif et ses effets sur la santé

Le stress oxydatif semble être un des mécanismes centraux de la pathogénie du cancer, des maladies cardiovasculaires et de bien d’autres maladies chroniques.  L’oxygène est essentiel à notre survie, mais, son utilisation par les cellules du corps n’est pas sans danger.

Les dangers des radicaux libres.

Une partie significative (1-2 %) de l’oxygène que nous respirons est transformée en dérivés toxiques appelés radicaux libres. Les radicaux libres peuvent réagir et endommager les composantes cellulaires comme les protéines, les lipides et l’ADN. L’oxydation des biomolécules par les radicaux libres est impliquée dans plusieurs pathologies comme les maladies cardiovasculaires (artériosclérose), les maladies neuro dégénératives (Parkinson, Alzheimer), le cancer ainsi que le vieillissement. Plusieurs enzymes et autres petites molécules permettent d’éliminer les radicaux libres notamment les vitamines E et C.  Au cours du vieillissement, la génération de radicaux libres augmente et leur quantité devient supérieure à la capacité de nos défenses antioxydantes. Ce déséquilibre appelé stress oxydatif, va mener l’organisme vers un état pathologique. Une consommation riche en composés antioxydants peut atténuer l’impact de ce stress oxydatif.

Oxydant/Antioxydant

Les antioxydants sont des substances biologiques présents dans les aliments ayant comme rôle d’empêcher les réactions d’oxydation provoquées par les radicaux libres.  Par définition, il s’agit d’une substance à faible concentration comparée à celle du substrat oxydable, capable de retarder ou d’arrêter l’oxydation du substrat.  

BATEAU échoué et rouillé pour représenter le rôle des antioxydants
PAR EXEMPLE: la coque d’acier d’un bateau et l’eau saline qui la fera rouiller
dépendamment de la qualité de la peinture qui recouvre la coque et qui l’empêche
d’attaquer le métal.  Plus la peinture sera protectrice et épaisse, meilleur
sera la protection de la coque d’acier contre la rouille. C'est le parfait exemple
des antioxydants dans notre corps.

 


Dans le domaine scientifique les antioxydants ont été classés en trois groupes, à savoir :

  • les vitamines
  • les minéraux
  • les phytonutriments /phytoantioxydants.

Au cours d’un repas équilibré, on retrouve facilement ces trois groupes d’antioxydants. Cependant, la majorité des suppléments alimentaires contiennent des antioxydants de synthèse.

Par contre, il semble que les antioxydants de sources alimentaires ont une bio activité beaucoup plus élevée que ceux des suppléments provenant d’extraits synthétiques.  Ceci est dû d’une part au fait que les aliments contiennent une plus grande hétérogénéité d’antioxydants et d’autre part que les antioxydants synthétiques sont moins bien absorbés par le corps humain.

 

Classification des grandes classes d’antioxydants d’origine alimentaire.

 

Tableau illustrant les différents polyphénols
Voici un tableau vous expliquant bien les composés des polyphénols

Les polyphénols

Les polyphénols sont des composés chimiques naturellement présents dans le règne végétal, en particulier chez les baies nordiques. Il existe plus de 8000 molécules phénoliques différentes, comme les molécules simples, telles que les acides phénoliques, les molécules beaucoup plus compliquées tels les tannins, et d’autres qui peuvent être complexées à des sucres, à des protéines et même à des lipides.

Parmi les polyphénols, on retrouve les flavonoïdes qui représentent le principal groupe de cette série. En effet, les flavonoïdes sont présents dans tout le règne végétal, à l’exception des champignons et des algues.  Ce sont des dérivés des polyphénols hydrosolubes (solubles dans l’eau), souvent incolores ou jaunes, sauf exceptions, comme les anthocyanes (bleue/bleuet sauvage) et les pro-anthocyanes (rouge/canneberge).

Les flavonoïdes constituent en eux-mêmes une famille de composés extrêmement vaste, jouant des rôles physiologiques importants (nutritionnel, médiciaux, filtres UV…). Ils sont présents dans les petits fruits du Québec et présentent un intérêt particulier pour la santé humaine. Ils font l’objet de nombreuses allégations médicinales, particulièrement pour leur forte capacité antioxydante.

Les flavonoïdes

Les flavonoïdes sont eux-mêmes classés en fonction de leur degré d’oxydation en sous-groupes tels que :

  • les flavonols
  • les flavones
  • les flavanols
  • les isolflavones
  • les pro anthocyanidines
  • les anthocyanes

Les isoflavones

Les isoflavones sont des composés que l’on retrouve surtout chez les légumineuses, par exemple dans le soja dont les propriétés phytoestrogènes sont largement étudiées.  Certains dérivés de l’isoflavone sont des agents puissants contre certaines bactéries.  Ils ont des propriétés bactériostatiques et sont spécifiquement induits lors d’infections par des organismes phytopathogènes.  On retrouve en particulier de nombreuses phytoalexines dans les légumineuses (ex: phaséolline du haricot, glycéolline du soja)

Les proanthocyanes (particulièrement concentrés dans le cas de la canneberge/ macrocarpon). 

Les proanthocyanes, aussi appelées proanthocyanidines sont des composés flavonoïdes présents dans de nombreux végétaux, en particulier dans la peau et les pépins de raisin. Cela explique leur abondance dans le vin rouge. Il est à noter que ce sont les proanthocyanes de Type A qui sont efficaces à lutter contre les infections urinaires.

 

Les anthocyanes (particulièrement concentrés dans le bleuet sauvage/ antigustifolium)

Le bleuet et ses anthocyanes
Les anthocyanes du bleuet

Les anthocyanes sont des flavonoïdes que l’on retrouve dans le règne végétal et qui donnent la couleur caractéristique des feuilles, des fleurs et des fruits.  Ce sont des composés colorés (orange, pourpre à bleu) et généralement hydrosolubles. Durant l’été, c’est le chlorophyle qui donne la couleur verte des feuilles.

Contrairement aux autres flavonoïdes, les anthocyanes absorbent la plupart du temps dans le spectre de l’ultra violet.  Elles participent largement dans la coloration des pétales, mais on les retrouve également dans de nombreux tissus végétaux.  Leur synthèse dans les organes foliaires est souvent activée par le stress (froid, carences, sénescence…). À l’automne, faute de chlorophyle, ce sont les anthocyanes qui  donnent la couleur rouge et brune aux feuilles.

Les composés des anthocyanes sont très souvent utilisés comme colorants alimentaires et présentent des propriétés antioxydantes.

Les anthocyanes ont été étudiés pour plusieurs activités biologiques incluant la capacité antioxydante, l’effet sur la perméabilité et la fragilité des vaisseaux capillaires, l’agrégation des plaquettes de sang et l’effet sur le collagène. La capacité antioxydante des anthocyanes est l’une des propriétés biologiques les plus importantes.  La recherche épidémiologique et biomédicale suggère que les antioxydants contenus dans les petits fruits, tels que le bleuet, l’airelle et la canneberge, peuvent jouer un rôle préventif sur l’apparition de certaines maladies comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer et le Parkinson.  Les anthocyanes et les autres flavonoïdes apportent une contribution substantielle aux antioxydants totaux du régime alimentaire. Les anthocyanes seraient un antioxydant naturel 20 fois plus efficace que les vitamines A et C.

La consommation de petits fruits et ses effets sur la santé

Rien de mieux que les petits fruits pour votre santé

On connaissait déjà les bienfaits d’une alimentation équilibrée en fruits et légumes pour le maintien d’une bonne hygiène de vie. Le Guide alimentaire canadien recommande de consommer entre 8 à 10 portions de fruits et légumes par jour. En effet, consommer ces quantités recommandées réduit les risques d’apparition de plusieurs maladies. La forêt boréale québécoise, qui compte plus de 850 espèces de plantes vasculaires, représente une source abondante de composés utiles pour le traitement et la prévention de différentes maladies. Plusieurs plantes de ce vaste écosystème contiennent une haute concentration en composés antioxydants.  Le bleuet nain sauvage, la plaquebière, l’aronia, la mûre, le sureau, la canneberge et sa proche cousine l’airelle rouge vitis-idaea, la framboise rouge mais particulièrement la framboise noire sont tous réputés pour leur forte teneur en composés antioxydants et, par conséquent, sont considérés comme des références à ce niveau.  De nombreuses études démontrent que les antioxydants retrouvés dans les baies boréales possèdent des propriétés protectrices remarquables .

Plusieurs études ont aussi démontré que, pour une personne en santé, la consommation de fruits riches en antioxydants réduisait les risques d’apparition de maladie cardiovasculaire de cancer d’obésité et de diabète.  Bien que les petits fruits soient qualifiés de petits seulement selon des critères de masse ou de volume, les études montrent que ces petits fruits présentent généralement des concentrations beaucoup plus élevées que les autres fruits ayant des composés à haute valeur nutritionnelle, telle que les antioxidants, les vitamines C et E. Ces petits fruits présentent un intérêt particulier, d’un point de vue organoleptique et médicinal spécialement pour leur concentration élevée en antioxydants.

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