Les antioxydants et le stress oxydatif

 

On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller.


Jacques Prévert, poète, scénariste et artiste français. 1900 – 1977

Jacques Prévert connaissait- t’il les antioxydants ? Aucune idée, mais, il ne pouvait dire plus vrai. Notre corps, tout comme les métaux, fait face à de constantes attaques oxydatives. L’oxygène est essentiel à notre survie, mais, son utilisation par les cellules du corps n’est pas sans danger. Une partie significative (1-2 %) de l’oxygène que nous respirons est transformée en dérivés toxiques appelés radicaux libres. Cependant, ces molécules très réactives ne sont pas que des ennemies car elles ont des fonctions biologiques importantes en intervenant notamment dans la signalisation cellulaire. Nous en avons donc besoin mais, lorsqu’elles sont en excès, elles peuvent aussi s’attaquer à tous les constituants du vivant et favoriser les maladies chroniques. Les antioxydants ont donc un rôle important soit d’empêcher les radicaux libres d’endommager les composantes cellulaires comme les protéines, les lipides et l’ADN.

Au cours du vieillissement, la génération de radicaux libres augmente et leur quantité devient supérieure à la capacité des défenses antioxydants de notre organisme dont le glutation. Ce déséquilibre appelé stress oxydatif va mener l’organisme vers un état pathologique. L’oxydation des biomolécules par les radicaux libres est impliquée dans plusieurs pathologies comme les maladies cardiovasculaires (artériosclérose), les maladies neuro dégénératives (Parkinson, Alzheimer), le cancer, les cataractes, ainsi que le vieillissement. Elle est aussi à la base de la formation des rides.  Une consommation riche en composés antioxydants pourrait en atténuer l’impact.

Un radical libre c’est quoi?

Dans nos molécules, les électrons sont normalement groupés par paires et tournent autour du noyau. Un radical libre est une molécule possédant un seul électron et les radicaux libres qui ne comportent qu’un seul électron sont en principe instables. Une cellule malade, c’est-à-dire une cellule à laquelle il manque un électron,  cherche à se stabiliser ou à se soigner.  Elle attaque donc une autre cellule pour lui voler un électron. La molécule ainsi attaquée et qui y laisse un électron devient un radical libre. Ce radical libre cherche à son tour de récupérer l’électron manquant sur une autre cellule et cela devient une éternelle réaction en chaîne. En biologie, les radicaux libres produits dans ces réactions peuvent finir par modifier entièrement les propriétés d’une molécule. On parle alors de lésion cellulaire.

Les dangers des radicaux libres

Le stress oxydatif et ses effets sur la santé

Les dangers des radicaux libres.

Oxydant/ antioxydant

Par définition, un antioxydant est une substance à faible concentration comparée à celle du substrat oxydable capable de retarder ou d’arrêter l’oxydation du substrat.  En termes imagés, la coque d’acier d’un bateau et l’eau saline qui la fera rouiller à coup sûr. L’antioxydant? La peinture qui recouvre la coque et qui empêche l’eau salée d’attaquer le métal.  Plus la peinture est protectrice et épaisse, plus la protection de la coque d’acier contre la rouille est forte et efficace.

Le glutathion, le plus puissant des antioxydants

On ne cesse de parler des antioxydant qu’on retrouve dans notre alimentation sans jamais parler de la glutathion qui est un antioxydant nettement plus puissant que n’importe lequel antioxydant apporté par l’alimentation. Il prend naissance dans notre corps et est l’antioxydant naturel le plus important de ce dernier. Sa production est réalisée par le foie. Le glutathion, un composée de 3 acides aminés, la cystéine, l’acide glutamique et la glycine, contrôle la plupart des processus vitaux de nos cellules. C’est une molécule que l’on considère comme essentielle à l’apparition de la vie humaine.

Le glutathion aide à prévenir les dommages des composants cellulaires provoqués par les dérivés actifs de l’oxygène tels les radicaux libres. Tout en optimisant le fonctionnement du système de défenses naturelles, le glutathion favorise l’élimination de polluants en se liant aux toxines pour les transformer en composés hydrosolubles facilement éliminés dans la bile ou les urines. Il participe à l’élimination des métaux.

Pour ce qui est des métaux dits lourds, ce sont seulement quelques-uns d’entre eux qui n’ont pas d’utilité pour l’organisme de l’homme. Le plomb, le cadmium et le mercure en font parti. Si la communauté internationale utilise toujours le terme métaux lourds comme synonyme de métaux toxiques, c’est qu’ils sont de plus en plus présents dans notre environnement. Ils sont dans l’air, dans l’eau que nous buvons et même dans les légumes que nous mangeons. Le mercure est un des plus toxiques car dans chaque cellule on estime qu’il y a 100,000 réactions chimiques qui dépendent tous d’enzymes. Toutes  les recherches sur le mercure n’ont pas trouvé une seule enzyme que le mercure n’affecte pas. Le glutathion est très important pour le mécanisme de détoxification de l’organisme car il peut entre autres se lier au mercure, le capturer et l’en faire sortir.

Une équipe de recherche d’Atlanta réalisée par Dr. Dean Jones en 2002 nous a appris qu’à l’approche de la cinquantaine, l’homme et la femme deviennent beaucoup plus fragiles face aux radicaux libres et que cette fragilité serait due à un déclin du glutathion. D’ailleurs, 45-50 ans correspondent à l’âge critique du vieillissement humain. C’est durant cette période de notre vie que nous commençons à connaitre les phénomènes de dégénérescence. En plus de l’âge qui réduit naturellement le glutathion, il y a beaucoup de facteurs de la vie moderne qui viennent amplifier le problème. On y compte entre autres les polluants, les pesticides, le stress émotionnel, les médicaments, les exercices trop intenses, le tabac, l’alcool, les rayons ultra-violets, les additifs alimentaires et les agents de conservation.

Nous devons donc compenser car, de faibles niveaux de glutathion sont associés à un ensemble de troubles et problèmes dont les pertes de mémoire, les tremblements et la mauvaise coordination. Nous pouvons en partie du moins y remédier par une alimentation variée riche en fruits et légumes, mais aussi en protéines animales et en céréales les moins transformées possibles.

Malgré son rôle essentiel, le glutathion est rarement prescrit par les médecins et peu commercialisé dans les pharmacies où l’on préfère vous proposer de la vitamine C ou de la vitamine E de synthèse comme antioxydants.

L’indice ORAC c’est quoi et est-ce réellement révélateur de la capacité antioxydant d’un aliment ?

L’ORAC  est l’acronyme pour Oxygen Radical Absorbance Capacity. En français, sa signification est la suivante : capacité d’absorption des radicaux oxygénés. C’est une méthode de mesure des capacités antioxydants dans des échantillons biologiques. En court, un (1) ORAC représente la capacité antioxydant de la vitamine E. Un aliment qui a 10 ORACS a donc 10 fois la capacité d’arrêter l’oxydation que le Vitamine E. Ça, c’est théorique mais qu’en es- t’il en pratique ?

Un test ORAC se fait en laboratoire et non sur l’humain. C’est un instrument de mesure très utile pour la communauté scientifique qui le considère comme un excellent indicateur, mais, un indicateur qui doit être mis en contexte et non pris à lui seul. En effet, un aliment peut avoir un ORAC très puissant et ne pas être efficace du tout. Par exemple, plusieurs molécules composant un aliment ou même un médicament ne réussissent pas aux acides digestifs et sont éliminés avant d’être utilisées par notre organisme et sont, par le fait même, inefficaces. Cela explique en partie que certains médicaments doivent être donnés par intraveineuse. Avoir en soi un fort ORAC ne veut donc pas dire à lui seul qu’il soit efficace sur l’organisme. Un peu comme un gros moteur ne peut transmettre sa puissance sans transmission.

Sur la liste officielle de l’USDA apparaissait tout au sommet l’ORAC le clou de girofle. Et c’était un ORAC de 25,000. Pour le bleuet sauvage que le USDA considérait et considère toujours comme un, sinon l’antioxydant le plus complet et puissant au monde, son ORAC variait entre 30 et 45 dépendamment des espèces et de leur lieu d’origine. En fait, l’antioxydant le plus recherché que contient le bleuet est l’anthocyane, cette molécule active contre le cancer, les maladies neuro-dégénératives telles l’Alzheimer, le Parkinson, la vision, la qualité de la peau, enfin, tout ce qu’on reconnait au bleuet comme apport santé. Pour le clou de girofle, la molécule active recherchée est l’eugénol. Ce dernier est très puissamt pour éliminer les bactéries. Il a aussi de fortes propriétés et est utilisé pour soulager les maux de dents. L’eugénol du girofle est à l’origine de son parfum fort et tonique. L’apport santé du clou de girofle est-il plus de 600 fois celui du bleuet ? Pas du tout. Cela démontre l’importance de ne pas prendre l’ORAC comme une valeur absolue qui dicte ce que nous devons consommer pour demeurer en santé.

L’interprétation et surtout l’utilisation qu’en on fait certains joueurs de l’industrie des produits de santé naturels et des aliments furent tellement biaisées que le USDA a dû retirer la liste des valeurs ORAC qu’elle rendait publique sur son site internet.

Trop, c’est comme pas assez!

Selon le Dr. Richard Béliveau, un des chercheurs québécois les plus réputé, il faut être prudent avec la prise d’antioxydant car trop serait comme pas assez. Selon lui, même si en théorie l’administration de doses massives d’antioxydants capables de neutraliser l’action destructrice des radicaux ­libres devrait avoir des effets très positifs sur la santé, ce ne serait malheureusement pas le cas. En effet, un très grand nombre d’études réalisées durant les 20 dernières années ont clairement démontré que la prise massive de certains antioxydants ne réduit aucunement le risque de maladies du cœur ou de cancer et que, tout au contraire, leur prise excessive est associée à une hausse du risque de mortalité. En ce sens, de fortes quantités de vitamine E semblent particulièrement nocives, puisque ces ­suppléments provoquent une augmentation marquée du risque de cancer du poumon lorsque ­combinés avec le bêta-­carotène (chez les fumeurs), une hausse ­importante du risque de cancer de la prostate, et une ­diminution ­significative de ­l’espérance de vie.

Toujours selon Dr. Béliveau, Il est donc probable que les concentrations anormalement ­élevées d’antioxydants pris sous forme de suppléments interfèrent avec certaines fonctions importantes jouées par les radicaux ­libres et perturbent du même coup le fonctionnement normal de ­l’organisme

(Référence : Dr. Richard Béliveau, Journal de Montréal, 22 mai 2016).

 

Classification des grandes classes d’antioxydants d’origine alimentaire

Les antioxydants d’origine alimentaire se classent en 4 catégories:
– les caroténoïdes
– les vitamines,
– les oligo-éléments
– les polyphénols.

 Les polyphénols

Les polyphénols sont des composés chimiques naturellement présents dans le règne végétal, en particulier chez les baies nordiques. Il existe plus de 8000 molécules phénoliques différentes, comme les molécules simples, telles les acides phénoliques, les molécules beaucoup plus compliquées (tannins) et d’autres qui peuvent être complexées à des sucres, à des protéines et même à des lipides.

Tableau illustrant les différents polyphénols
Le classement des polyphénols

Les flavonoïdes pour leur part sont présents dans tout le règne végétal, à l’exception des champignons et des algues.  Ce sont des dérivés des polyphénols hydrosolubles (solubles dans l’eau), souvent incolores ou jaunes (sauf exceptions, comme les anthocyanes).  Les flavonoïdes constituent en eux-mêmes une famille de composés extrêmement vaste, jouant des rôles physiologiques importants (nutritionnel, médicinaux, filtres UV…).  Ils sont présents dans les petits fruits du Québec, présentent un intérêt particulier pour la santé humaine et font l’objet de nombreuses allégations médicinales, particulièrement pour leur forte capacité antioxydant.

Les flavonoïdes sont eux-mêmes classés en fonction de leur degré d’oxydation en sous-groupes tels que:
– les flavonols
– les flavones
– les flavanols
– les isolflavones
– les pro anthocyanidines
– les anthocyanes (Réf 4 W)

Les isoflavones

Les isoflavones sont des composés que l’on retrouve surtout chez les légumineuses (par exemple dans le soja dont les propriétés phytoestrogènes sont largement étudiées).  Certains dérivés de l’isoflavone sont des agents puissants contre certaines bactéries.  Ils ont des propriétés bactériostatiques et sont spécifiquement induits lors d’infections par des organismes phytopathogènes.  On retrouve en particulier de nombreuses phytoalexines dans les légumineuses (ex: phaséolline du haricot, glycéolline du soja)

Les pro anthocyanidines dont les dérivés hétérosides sont appelés pro anthocyanes sont des composés flavonoïdes présents dans de nombreux végétaux, en particulier dans la peau et les pépins de raisin et de canneberge.

Les anthocyanes du bleuet

Les anthocyanes sont des flavonoïdes que l’on retrouve dans le règne végétal et qui donnent la couleur caractéristique des feuilles, des fleurs et des fruits.  Ce sont des composés colorés (orange, pourpre à bleu) et généralement hydrosolubles. Contrairement aux autres flavonoïdes, les anthocyanes absorbent la plus part du temps dans le spectre de l’ultra violet.  Elles participent largement dans la coloration des pétales, mais on les retrouve également dans de nombreux tissus végétaux.  Leur synthèse dans les organes foliaires est souvent activée par le stress (froid, carences, sénescence…). Leurs composés sont très souvent utilisés comme colorants alimentaires et présentent des propriétés antioxydant.

Le bleuet et ses anthocyanes
Les anthocyanes du bleuet

Les anthocyanes ont été étudiés d’après plusieurs activités biologiques incluant la capacité antioxydant, l’effet sur la perméabilité et la fragilité des vaisseaux capillaires, l’agrégation des plaquettes de sang et l’effet sur le collagène (Réf 5 W).  La capacité antioxydant des anthocyanes est l’une des propriétés biologiques les plus importantes.  La recherche épidémiologique et biomédicale suggère que les antioxydants contenus dans les petits fruits, tels que le bleuet, l’airelle et la canneberge, peuvent jouer un rôle préventif sur l’apparition de certaines maladies comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies neurodégénératives telles que l’Alzheimer et le Parkinson.  Les anthocyanes et les autres flavonoïdes apportent une contribution substantielle aux antioxydants totaux du régime alimentaire (Réf 6 et 7 W). Les anthocyanes seraient un antioxydant naturel 20 fois plus efficace que les vitamines A et C.

Où trouve- t’on les antioxydants alimentaires?

Au cours d’un repas équilibré, on retrouve facilement ces quatre groupes d’antioxydants mais la majorité des suppléments alimentaires contiennent des antioxydants de synthèse. Par contre, il semble que les antioxydants de sources alimentaires ont une bio activité beaucoup plus élevée que ceux des suppléments provenant d’extraits synthétiques.  Ceci est dû d’une part au fait que les aliments contiennent une plus grande hétérogénéité d’antioxydants et d’autre part, les antioxydants synthétiques sont moins bien absorbés par le corps humain.

charte des fruits


charte des légumes

La consommation de petits fruits et ses effets sur la santé

Rien de mieux que les petits fruits pour votre santé

On connaissait déjà les bienfaits d’une alimentation équilibrée en fruits et légumes pour le maintien d’une bonne hygiène de vie.  Consommer les quantités recommandées dans le nouveau Guide alimentaire canadien réduit les risques d’apparition de plusieurs maladies. La forêt boréale québécoise, qui compte plus de 850 espèces de plantes vasculaires (10), représente une source abondante de composés utiles pour le traitement et la prévention de différentes maladies. Plusieurs plantes de ce vaste écosystème contiennent une haute concentration en composés antioxydants.  Le bleuet nain sauvage, la plaquebière la canneberge et sa proche cousine l’airelle rouge vitis-idaea sont réputés pour leur forte teneur en composés antioxydants et, par conséquent, sont souvent considérés comme des références à ce niveau.  De nombreuses études démontrent que les antioxydants retrouvés dans les baies boréales possèdent des propriétés protectrices remarquables (1058).

Les petits fruits sont merveilleux pour votre santé

Plusieurs études ont aussi démontré que, pour une personne en santé, la consommation de fruits riches en antioxydants réduisait les risques d’apparition de maladie cardiovasculaire de cancer d’obésité et de diabète (Réf 2, 3 W).  Bien que les petits fruits soient qualifiés de petits seulement selon des critères de masse ou de volume, les études montrent qu’ils présentent généralement des concentrations beaucoup plus élevées que les autres fruits ayant des composés à haute valeur nutritionnelle, telle que les antioxidants, les vitamines C et E. Parmi ces petits fruits on note le bleuet sauvage, l’airelle rouge et la canneberge. Ces petits fruits présentent un intérêt particulier, d’un point de vue organoleptique et médicinal spécialement pour leur concentration élevée en antioxydants.

PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES DU BLEUET SAUVAGE
(Vaccinium augustifolium)


Les extraits de bleuets sauvages (Vaccinium augustifolium) possèdent des propriétés antioxydantes qui protègent les cellules contre l’attaque des radicaux libres (1125). Ces propriétés s’expliquent principalement par la présence de composés antioxydants puissants appelés anthocyanosides (2634). Plusieurs études chez l’humain démontrent que les anthocyanosides extraits des bleuets sont absorbés par l’organisme et distribués en partie dans le sérum sanguin (3540). Ces études montrent également que les anthocyanosides des bleuets augmentent la capacité antioxydante du sérum (3540). Les propriétés pharmacologiques attribuées aux extraits de bleuets sont nombreuses. Des travaux de recherches réalisés chez le rat indiquent que les extraits de bleuets ont des effets bénéfiques sur le cerveau (4148). Ils protègent les neurones contre la toxicité des radicaux libres. Les auteurs rapportent également que le bleuet améliore significativement les capacités motrices d’animaux âgés (42). D’autres travaux réalisés sur un modèle Alzheimer de souris montrent que le bleuet peut prévenir l’apparition de la maladie malgré les prédispositions génétiques de ces rongeurs (45). De plus, d’autres études menées par ce groupe de recherche rapportent que le bleuet augmente la mémoire et le comportement cognitif des rats (4648). D’autre part, les extraits de bleuets possèdent des propriétés anticarcinogènes c’est-à-dire qu’ils empêchent la cancérisation des cellules et l’apparition de tumeurs (4953). Ils bloquent également la croissance tumorale en inhibant la formation des vaisseaux sanguins qui nourrissent la tumeur (angiogénèse) (5355). Le bleuet contient une quantité importante de resveratrol (5657). Ce composé inhibe l’agrégation des plaquettes sanguines et l’oxydation des LDL (lipoprotéines de basse densité) (5859). Le resveratrol a des effets protecteurs sur le système cardiovasculaire et permet de prévenir l’artériosclérose (5859). L’ensemble des études réalisées à ce jour indique que les antioxydants extraits des bleuets sont bénéfiques pour la santé humaine. Une consommation régulière d’extrait de bleuets sauvages pourrait ralentir le vieillissement et prévenir plusieurs maladies graves comme le cancer, l’Alzheimer et l’artériosclérose.

 PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES DES BAIES ROUGES D’AIRELLE (Vaccinium vitis-idaea).

L’airelle est une petite plante ligneuse que l’on retrouve sur les rives du Golf St-Laurent (60). L’airelle produit des baies rouges très riches en composés antioxydants, principalement des composés phénoliques tels que flavonols, anthocyanidines, catechines, caffeoyl et acide férulique (62). Les fruits de l’airelle possèdent des propriétés pharmacologiques très intéressantes. L’activité antioxydante des fruits a été rapportée par plusieurs groupes de recherche (6267) suggérant que le jus de ce fruit pourrait protéger contre plusieurs maladies graves comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies neurodégénératives. Entre autre, l’extrait de baies rouges inhibe l’oxydation des protéines et des lipides in vitro suggérant que les composés antioxydants présents dans celui-ci pourraient avoir un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires (65). D’autre part, Ho et al. proposent que certains tannins antioxydants présents dans les fruits pourraient être efficaces pour traiter les maladies parodontales (gingivites) responsables de la perte des dents (67). Ces composés inhibent fortement la croissance de Porphyromonas gingivalis et Prevotella intermedia, deux bactéries impliquées dans la gingivite (68). Il est intéressant de noter que des études récentes semblent démontrer que les maladies parodontales sont un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires (69). L’activité antibiotique d’extrait de fruits a également été mise en évidence par un groupe de recherche Finlandais (70). Ceux-ci ont démontré que les extraits inhibaient la croissance de plusieurs bactéries et levure humaines pathogènes comme Helicobacter pylori, Bacillus cereus, Campylobacter jejuni, Staphylococcus aureus, Salmonella enterica, Escherichia coli et Candida albicans. Les auteurs suggèrent que l’ellagitannin serait responsable en partie de l’activité antibiotique (71). La médecine traditionnelle suédoise rapporte l’utilisation des fruits de l’airelle pour traiter fièvre, douleur et inflammation. En effet, les fruits semblent efficaces puisque Tunon et al. (72) ont montré qu’un extrait de baies rouges inhibait certains processus liés à l’inflammation.

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