Le chaga

Généralités 

Le chaga  est un champignon noir parasite et saphrophyte qui pousse sur les bouleaux. Il fait parti de la famille des Hymenochaetaceae.  Son nom anglais est Clinker polypore ou Birch conker. 

Sa fructification est imparfaite d’une largeur variant généralement de 50-100 mm par 100-200 mm de hauteur.  La couleur du chapeau est noire, croûteuse et déchirée.  Sous le chapeau ses pores sont jaunes, saumons et brunes.  À l’état frais, sa consistance est molle et à l’apparence du liège.  Sec, elle est dure et cassante. Les premières mentions vérifiables de Chaga seraient du 16ème siècle et proviennent de Russia.

Le chaga (inonotus obliquus) est une masse noire (25-40 cm de large) que l’on peut voir sur le tronc des arbres (presque exclusivement des bouleaux) infectés par le champignon Inonotus obliquus.  Le chaga est une masse stérile dense de mycélium, avec des morceaux de bouleau décongelés incorporés.  Lorsque le chaga est retiré de l’arbre, son intérieur a une couleur brun-jaune rouillée, un peu granuleuse et est souvent marbrée de veines blanchâtres.

Le chaga pousse dans les forêts de bouleau de Russie, de Corée, dans l’Est de l’Europe du Nord en Auvergne, dans les régions du Nord des États-Unis, en Ontario et au Québec.  Il est très inflammable et  anciennement en Russie,  on l’utilisait  pour allumer des feux.  Le chaga est généralement retrouvé dans les forêts plutôt nordiques où la température peut atteindre -40°C.  Il sera vu sur les bouleaux en forêt de feuillus, presque toujours sur le bouleau blanc.

On retrouve normalement les sclérotes de chaga sur les arbres de plus de 40 ans.  Cette période de lutte contre la maladie durera environ 20 ans, dépendamment de sa résistance et du nombre d’endroits attaqués.  Après, c’est la mort de l’arbre.  La première récolte se fait lorsque la plaie a environ 4 ans. Une fois retiré, le chaga continue son développement et repousse à sa taille initiale en trois à 10 ans et ce pour une période totale d’environ 20 ans.  Découper le Chaga n’arrête pas l’infection.

Le chaga n’est pas comestible, mais il est infusable.  Son goût  a une saveur amère similaire au café.  Le chaga est relativement non toxique, facilement disponible dans les forêts du nord et il est non brevetable ce qui pourrait expliquer qu’il y a peu d’études cliniques pour tester ses réels effets sur le cancer et autres maladies chez les humains  (essaies cliniques).  

Ses phytonutriments et vitamines

Le chaga est une excellente source de superoxyde dismutase (SOD – un puissant antioxydant).  Le chaga est le champignon avec le plus haut niveau antioxydant.  L’acide oxalique a été trouvé comme l’acide organique principal, la quantité la plus élevée dans le chaga de Russie.  Le chaga est riche en polysaccharides et en acide bétulinique.  Les bouleaux contiennent naturellement de la betuline et de l’acide bétulinique, composés qui sont absorbés par le chaga à mesure qu’il pousse sur l’arbre.  Le chaga est riche en polysaccharides (en particulier polysaccharides ß-glucane) ainsi que l’acide bétulinique.

Le chaga comprend également des vitamines B2 et D, du calcium, du fer, du magnésium, du phosphore, du soufre, du potassium, du rubidium, du césium, du silicium, du germanium, de la manganèse, du sélénium, du zinc, de l’antimoine, du baryum, du bismuth du chrome et enfin du cuivre.

Ses vertus médicinales

Les données scientifiques sur le chaga sont relativement rares et les études sur les effets médicinales et médicales du champignon sont encore assez peu connues et documentées.  Par contre, il existe dans la médecine populaire et la médecine botanique d’Europe de l’Est des registres remontant au XVIe siècle qui font mention de l’utilisation du chaga comme traitement contre le cancer, les ulcères et certaines infections.

Le chaga possède plusieurs propriétés médicinales, dont celles d’être antivirale et antioxydante.  Dans certains pays, le chaga est surtout employé pour le traitement du cancer mais aussi pour traiter les problèmes de peau, les ulcères d’estomac, l’influenza, l’arthrite et le diabète.  Par alliance, les polysaccharides ß-glucane qui se trouvent dans Chaga et quelques autres champignons sont actuellement utilisés comme suppléments médicinaux anticancéreux et pourraient aider à prévenir le cancer (antioxydant) et aider à détruire les tumeurs. Le chaga a aussi démontré d’excellentes capacités inflammatoires et antiallergiques. Il aurait aussi des actions anti-tumorales et immunostimulantes puissantes.

Même si certaines études in vitro sont prometteuses, il n’existe actuellement aucune étude clinique qui vient corroborer les études in vitro effectués sur le chaga.  Il faut donc être plus que prudent car le chaga semble rapidement devenir le nouveau produit mode de l’industrie porté en grande partie par des manufacturiers peu scrupuleux à vanter leurs produits.  Lorsqu’on regarde leurs publicités sur le net, certains nous font découvrir l’élixir à tous les maux.  Le chaga guéri le cancer, le chaga repousse la mort, le chaga abaisse la pression sanguine, fait disparaître l’acnée et soigne de la grippe.  On retrouve même des légendes qui remonteraient aux pharaons.  Un peu le même phénomène que le jus de Noni par exemple dont la consommation est supposé soigner tous les maux.   La vérité est que le noni est peut-être un bon jus, mais sans plus. Sa teneur en antioxydant est trois fois moins forte que celle du jus de bleuet sauvage et sa capacité à pénétrer les cellules lui est encore plus déficitaire.  Le chaga peut-être un excellent supplément mais il a ses limites.

Pour Santé canada, la seule chose qu’elle reconnait au chaga est qu’il est un excellent antioxydant et aussi une source de polysaccharides fongiques ayant des propriétés immunos modulatrices.   Les réclamations permises par cette dernière se résume à :

• Source de polysaccharides fongiques ayant des propriétés immunomodulatrices
• Source d’antioxydants/Fournit des antioxydants 

Mise en garde et risques pour la santé

Précaution(s) et mise(s) en garde:

• Si vous êtes enceinte ou allaitez, consulter un praticien de soins de santé avant d’en faire l’usage. 

Source : Santé canada, Fiche Champignon, 19 mars 2017